L’ostéodensitométrie (ou densitométrie osseuse) est un examen médical qui permet de mesurer la densité de l’os, c’est-à-dire son contenu minéral. Il s’agit de la mesure d’une densité minérale osseuse surfacique (exprimée en g/cm²) et non d’une densité volumétrique.
La densité minérale osseuse augmente jusqu’à 20-30 ans, puis reste constante jusqu’à 40 ans, pour diminuer ensuite progressivement. Ce phénomène intéresse les deux sexes, mais l’augmentation de densité osseuse est plus importante chez l’homme.
Une densité osseuse faible constitue un excellent indicateur du risque de fracture, qu’il s’agisse de tassement vertébral ou bien de fracture de l’extrémité supérieure du fémur (comme la fracture du col du fémur).
Technique
La méthode de référence pour apprécier la qualité de l’os est aujourd’hui l’absorptiométrie biphotonique à rayons X.
Elle consiste à émettre des photons en direction d’un os, que celui-ci absorbe en partie. Un détecteur de photons est installé de l’autre côté de l’os. Plus l’os est dense, moins nombreux sont les photons qui atteignent le détecteur. On mesure alors ce qui reste du rayonnement après sa traversée de l’os, ce qui renseigne sur sa densité.
Indications
Chez la femme ménopausée, il est recommandé devant :
- découverte d’une fracture vertébrale sans caractère traumatique ou tumoral évident,
- antécédent personnel de fracture périphérique sans traumatisme majeur (sont exclues les fractures du crâne, des orteils, des doigts et du rachis cervical),
- antécédents d’hypogonadisme prolongé, d’hyperthyroïdie évolutive non traitée, d’hypercorticisme et d’hyperparathyroïdie primitive.
Chez la femme ménopausée, il peut être proposé devant :
- antécédents de fracture vertébrale ou du col fémoral sans traumatisme majeur chez un parent au premier degré,
- un indice de masse corporelle inférieur à 19 kg/m²,
- une ménopause précoce (avant 40 ans),
- antécédents de corticothérapie prolongée (plus de trois mois).
Un second examen peut être proposé après l’arrêt du traitement anti-ostéoporotique, ou si des nouveaux facteurs de risque apparaissent dans un délai de trois à cinq ans après la première ostéodensitométrie.