L’IRM ou imagerie par résonance magnétique fait partie des examens d’imagerie médicale à viser le diagnostique tout comme la radiographie, l’échographie, le scanner ou la scintigraphie.
Cette technique permet de réaliser des images du corps humain en coupes dans différents plans de l’espace. L’IRM utilise un champ magnétique (aimant) et des ondes de radiofréquences (ondes RF). Il n’utilise pas les rayons X : il n’y a donc pas d’irradiation.
Son principe consiste à réaliser des images du corps humain grâce aux nombreux d’atomes d’hydrogène qu’il contient. Placés dans un puissant champ magnétique, tous les atomes d’hydrogène s’orientent dans la même direction : ils sont alors excités par des ondes radio durant une très courte période (ils sont mis en résonance) A l’arrêt de cette stimulation, les atomes retournent à l’équilibre et restituent l’énergie accumulée en produisant un signal qui est enregistré, traité et restitué sous forme d’images par un système informatique.
Les images obtenues sont reconstituées en 3 dimensions au moyen d’outils informatiques.
L’IRM ne remplace pas les autres techniques d’imagerie, mais peut s’y substituer, voire les compléter.
Elle est utilisée pour :
- La recherche de lésions infectieuses, inflammatoires et tumorales du cerveau
- La recherche de hernies discales, de pathologies inflammatoires et tumorales de la colonne vertébrale
- Le diagnostic des traumatismes liés au sport (genou, épaule, hanche, coude, poignet
- L’investigation des problèmes veineux et artériels par un moyen non invasif
- La recherche de lésions de l’abdomen (foie, rate, pancréas, reins, vésicule biliaire) et du pelvis (organes génito-urinaires féminins et masculins), le tout sans irradiation
- L’examen des seins en complément d’un bilan sénologique
Contrairement au scanner, l’IRM n’utilise pas les rayons X. La grossesse n’est pas une contre-indication à l’IRM. Toutefois, en application du principe de précaution, les femmes enceintes doivent signaler leur état de grossesse lors de la prise de rendez-vous : l’examen pourra être reporté sur la décision du médecin radiologue.
Attention ! certains examens nécessitent l’injection de Gadolinium, produit de contraste. L’injection de produit de contraste est évitée chez les femmes qui allaitent. L’injection de produit de contraste se discute au cas par cas.
Il existe des contre-indications formelles à l’IRM :
- Le port d’un pacemaker ou pile cardiaque
- Le port de certaines valves cardiaques
- Les implants cochléaires
- Les neurostimulateurs
- Le matériel d’injection automatisé implanté (pompe à insuline par exemple)
- Les corps étrangers métalliques intra oculaires (en cas de doute, une radiographie du crâne est demandée avant de passer l’examen)
- Les clips neurochirurgicaux et vasculaires
- D’autres contre-indications sont relatives et sont à l’appréciation du radiologue :
- Les sutures avec fils métalliques ou agrafes
- Les tatouages se situant sur la zone à étudier
- Le matériel d’orthodontie, les prothèses dentaires
- Les prothèses articulaires et matériels d’ostéosynthèse (vis et plaques pour fracture ou ostéotomie) ne sont pas une contre-indication pour cet examen mais ils perturbent considérablement les champs magnétiques pouvant rendre les images ininterprétables
- Les éclats métalliques
- La claustrophobie
- Les patchs cutanés
La décision de réaliser l’examen est prise au cas par cas selon la gravité.
Lors de la prise de rendez-vous, les secrétaires médicales vous interrogeront soigneusement pour identifier des risques éventuels et la prise de médicaments anti-allergiques avant l’examen ce qui permettra d’éviter tout phénomène désagréable.